Chambre de Fleur

Infirmière Messages : 16 Date d'inscription : 26/09/2008 Age : 36

Fleur allait cogner pour entrer dans sa propre chambre avant de se rendre compte que c’était complément ridicule. *Je crois que je suis un peu trop dans ma tête ces temps-ci…* se dit-elle alors qu’elle passait la porte. Tout de suite, la jeune femme se rendit devant sa grande bibliothèque, grande était un minuscule mot pour décrire cet immense fouillis de papier jaunie par le temps et l’usure sans compter la poussière qui s’y était accumulé depuis son arrivée au pensionnat, environ une année auparavant, et chercher le bon livre. *Quel bordel !*, s’écria-t-elle silencieusement, *J’aurais mieux fait de nettoyer ici au lieu de rêvasser à Fye !*. Elle soupira. Jamais elle ne trouverait ce foutu livre dans ce chaos à demi décomposé. La magnifique fée blonde (hj : C’est sa couleur de cheveux, pas celle de son cerveau, même si ça parait pas) continua à chercher pendant un bon deux heures avant de se décourager et de se laisser glisser le long du mur auquel était installé la bibliothèque (Eh oui ! La bibliothèque ne fait pas tout le mur. Surprenant, n’est pas !). Elle avait les jambes recroquevillées contre son corps et la joue reposée sur ses genoux ; sa chevelure pâle coulait de son épaule jusqu’à toucher le sol. Fleur était exténuée. C’est en songeant, encore une fois, à Fye; à son sourire si chaleureux; à son corps grand et mince; et à ses yeux, ces mêmes yeux qui, d’un bleu glacé, vous faisait sentir si bien…, qu’elle s’endormit. La jeune femme ne rêva à… rien. Le noir total. Rien que du noir. Opaque. Écrasant. Terrifiant. Soudain, un point de lumière apparu. Puis, un autre. Jusqu’à former un merveilleux tableau : une famille. Heureuse. Pleine de vie, avec deux jeunes filles, une blonde et une brune, qui courent partout en riant, un jeune couple qui les regardent et une jeune femme… seule, mais pas triste… , mélancolique. Elle regarde le couple et les enfants. Au regard qu’elle posait sur eux, Fleur pouvait sentir qu’elle les aimait. Énormément. Comme s’ils étaient ce qu’elle avait de plus cher au monde. Tout à coup, le merveilleux moment s’effaça. À la place, une scène macabre, une des deux petites filles, celle aux cheveux foncés, est étendue là. Du sang, son sang est répandu autour d’elle ; elle est morte. Encore une fois, fermeture de rideaux. Mais toujours un décor aussi sinistre. Maintenant, c’est le couple qui est étalé par terre. Il y a une ample marre rouge ou flottent le corps des deux anciens amoureux. Mais Fleur se rendit alors compte qu’elle tenait une dague… c’est elle qui vient de tuer ces jeunes tourtereaux. Elle se rappelle alors que c’est elle la jeune femme mélancolique et que c’était vraiment ce qu’elle avait de plus précieux dans sa vie. Et la fillette brune, c’était sa fille ! Ce n’était pas elle qu’il l’avait tué, mais elle culpabilisait quand même. Et c’est là que tous ses malheureux souvenirs se mettent à couler à flots. Fleur avait commencé à respirer fort ; elle haletait ; elle étouffait. Pendant cet horrible moment, la jeune femme sentit que quelqu’un la touchait. Cette sensation, familière, était chaleureuse. Réconfortante. Fleur gémit, pour une énième fois. Puis, se réveilla en sursaut…

Directeur Messages : 14 Date d'inscription : 26/09/2008

Fye cogna doucement à la porte de la chambre de Fleur. Aucune réponse. Il réessaya une nouvelle fois mais il n'obtint pas plus de réaction qu'à sa première tentative. Il hésita longuement à entrer par effraction; peut-être ne lui répondait-elle pas volontairement; peut-être qu'elle ne voulait plus lui parler tout simplement... C'est vrai qu'il lui avait crier dessus tout à l'heure.... Il soupira. Le vampire tourna néanmoins la poignée puis passa la tête dans l'embrasure de la porte et le doux spectacle qui s'offrit à lui arracha un tendre sourire; Fleur assoupie, adossée contre l'immense bibliothèque murale, un livre sur les genoux, les rayons de la lune jouant discrètement dans ses cheveux blonds... Il s'approcha sur la pointe des pieds de la jeune femme endormie puis s'agenouilla à ses côtés, un doux sourire flottant sur ses lèvres. Son beau directeur lui joua doucement dans les cheveux, juste assez pour ne pas la réveiller. Puis, il baissa la tête avec un soupire; elle était tout ce dont un homme pouvait rêver; douce, aimante, gentille, intelligente, belle... Oh, tellement belle... Bien trop pour une épave comme lui... Son sourire attendrit avait fait place à un gouffre de tristesse qui lui emplissait la poitrine, qui amputait toutes ses autres sentiments pour ne faire place qu'à cette souffrance sans nom. Il pinça les lèvres puis murmura, toute la peine et la résignation du monde sans sa voix:

-J'espère que tu trouveras quelqu'un aussi bien que toi... Je te le souhaite...

Il allait se redresser et quitter la pièce en silence, sans laisser de traces de son passage, mais le gémissement de Fleur lui fit tourner la tête. Elle marmonnait des paroles incompréhensibles, haletait, paniquait dans ses songes; c'était clair à présent qu'elle cauchemardait. Il s'accroupit près d'elle et passa ses bras autour de ses épaules en lui soufflant à l'oreille:

-Fleur, Fleur...! Réveille-toi!

Son réveil fut brutal. Elle ouvrit brusquement les yeux et son regard paniqué se plongea dans le sien. Puis, elle se mit à sangloter amèrement dans ses bras, sans apparente raison. Il ressera doucement son étreinte autour d'elle en lui murmurant de douces paroles réconfortantes à l'oreille, lui frictionna le dos de sa main glacée -car oui, c'est vrai, elle était gelée-. Lui et elle n'échangèrent plus un seul mot. La petite infirmière s'assoupit avant qu'il n'ait pu dire quoi que ce soit. Tant bien que mal, il alla la déposer dans son lit puis s'étendit à côté d'elle; il n'avait plus vraiment le choix, elle s'était cramponnée à lui comme un petit chaton effrayé... Il passa ses bras autour d'elle et enfouis son nez dans son cou, comme dans le plus improbable de ses rêves les plus fous. Fleur... Elle portait bien son nom... Ses douces effluves lui faisaient penser à celles d'un champ bien fourni au printemps... Il se colla contre elle, cherchant un peu de chaleur sur ce corps fin qui le faisait frémir. Il rougit un brin en sentant ses formes féminines avec plus de netteté contre son torse. Un chance qu'elle était endormie, il aurait trouver plutôt gênant qu'elle ne s'aperçoive qu'elle lui faisait autant d'effet... Quelques minutes passèrent, puis quelques minutes de plus, ses paupières se mirent à papillonner. Mais avant de s'endormir à son tour, il se confina une fois de plus dans la contemplation de la belle jeune femme; Maintenant, il en était certain; elle cachait quelque chose... Mais Fleur, Fleur, elle, ne pouvait pas cacher quelque chose, non? Elle est si belle... Si gentille... Non, ce n'est qu'un mauvais rêve... Fleur, elle est parfaite... Fleur est un ange... Oui, c'est ça... Fleur est un ange; son ange... À lui... Il l'aimait, sa Fleur... Il la voulait pour lui... Fleur.... Fleur.......... Fleur.................... Et puis, les rêves vinrent l'emporter dans leur tourbillon rassurant de paysages fleuris et de collines nimbées de soleil en compagnie de la jeune fée...

Infirmière Messages : 16 Date d'inscription : 26/09/2008 Age : 36

Après s’être éveiller, Fleur sanglota amèrement dans les bras de Fye ;s’était-elle seulement aperçu que c’était lui. Puis, elle finit par s’endormir dans les bras de son beau directeur. Il l’amena sur le lit, mais la jeune femme restait pendue à son cou. La fée aux yeux d’un vert limpide, comme celui d’un petit étang en été, était bien; depuis que cette magnifique chaleur était arrivée, Fleur était étrangement bien. Elle se réveilla tranquillement, mais en sentant que quelqu’un l'enveloppait fermement de ses bras rouvrit précipitamment les yeux. Quand la jeune femme vit Fye quasi étendu sur elle, son cœur rata un battement… ou plusieurs, elle ne savait pas. La demoiselle aux cheveux crème se concentra sur sa respiration; elle ne voulait pas déranger cet homme qu’elle trouvait si séduisant, brillant aussi et également… charmant, un vrai gentleman quoi ! Fleur sortit assez vite de sa rêverie; elle devenait de plus en plus vermeille, principalement à cause de la proximité entre elle et Fye. Il resserra alors son étreinte dans son sommeil, ce qui fit qu’ils étaient rendus très très vraiment trop proche pour Fleur. La jeune femme essaya de se défaire de cet enlacement "amical" sans toute fois réussir. Elle réessaya. Rien. Les bras de Fye étaient encore plus solides que de l’acier. Fleur décida donc de se changer les idées avant de devenir davantage écarlate. Elle détailla le visage de Fye; sa peau extrêmement blanche pour celle d’un humain; son joli nez pas trop grand, pas trop petit, juste de la bonne grandeur pour sa frimousse; ses cheveux d’un blond tellement doré que de loin ils devaient être pareils à des fils d’or blanc; ses lèvres… cramoisies, elles avaient l’air douces. Fleur traçait de son doigt les parties qu’elle détaillait, mais quand elle arriva à ses lèvres l’envie de les toucher était trop forte. Du bout des doigts, elle y touchait, un seul instant, tout petit instant, mais assez longtemps pour que Fye ouvre les yeux. La jeune femme arrêta de respirer devînt blanche comme un drap et vira immédiatement au pourpre, mais Fye aussi rougi brutalement. Pendant tout le temps ou ils étaient devenus de jolis pivoines, ils s’étaient regardés les yeux, glacé pour Fye et limpide pour Fleur, dans les yeux…

Directeur Messages : 14 Date d'inscription : 26/09/2008

Fye battit doucement des paupières lorsque Fleur effleura (hj : ark XD) ses lèvres pâles d’un doigt tremblant. Elle étouffa un petit cri de stupeur dans ses mains qu’elle plaqua sur sa bouche. Elle passa de blanche comme un drap à rouge vif. Encore l’esprit embrouillé par le sommeil, le jeune homme la regarda en clignant des yeux avec la régularité d’un métronome. Il bafouilla un truc d’une totale incohérence :

-Fleur..! Hé, mais qu’est-ce que-!

Il sursauta en revenant brusquement à la réalité; il était collé contre Fleur, dans son lit, les bras passés autour de sa taille… Il s’écarta aussi vite que s’il venait de s’y brûler. Fye se redressa et, rouge comme une pivoine, il balbutia un chapelet d’excuses à l’adresse de la jeune femme qui n’avait pas bougé d’un pouce. Il semblait affolé :

-Oh mon Dieu, Fleur, je suis tellement désolé! Pardonne-moi, je… Je ne sais pas ce qui m’a prit. Je suis un idiot! Je n’avais le droit de… de profiter de toi comme ça! Non, ce n’est pas ce que tu crois! Se rattrapa-t-il devant la paire d’yeux qu’elle affichait. C’est que je voulais m’excuser d’avoir crier hier, mais quand je suis rentré dans ta chambre et que j’ai vu que tu dormais à poings fermés, je n’ai pas pu m’empêcher de rester planté là à te regarder…! Et puis, tu t’es mise à cauchemarder, je ne pouvais pas te laisser là! Oh et puis merde..! Je n’ai pas à te faire subir ça! Tu dois en avoir tellement assez de moi et de mes sautes d’humeur..! Mais je suis tellement fou de toi, c’est plus fort que moi, je ne peux pas m’en empêcher! Je-!

Il s’interrompit subitement, s’apercevant finalement qu’il venait de tout lui débiter ce qu’il avait sur le cœur. « Je suis fou de toi! » Il le lui avait enfin dit… Mais sa victoire était bien pâle en comparaison à la honte qu’il ressentait en ce moment… Le jeune homme baissa la tête et murmura du bout des lèvres :

-Fleur, je…

Les mots restèrent coincés au fond de sa gorge alors que le vampire la fixait d’un regard suppliant. Aucun sentiment ne transparaissait sur le beau visage pâle de la jeune femme, autre que de la stupeur. Puis, l’hésitation se peignit sur ses traits fins et, du coup, il eut peur qu’elle ne le laisse en plan sans rien ajouter. Il lui prit les mains et les porta doucement à ses lèvres; sentir cette peau soyeuse et tiède d’où émanait une douce odeur de rose sous ses lèvres glacées lui donna de longs frissons passionnés. Il ne comptait plus les nuits où il avait imaginé toucher cette peau divine autrement que ce que son statut « d’ami » lui permettait de faire… Tandis qu’il caressait le dessus de ses mains avec son pouce, il ne cessait de les fixer d’un air rêveur. Mais la mélancolie transparaissait dans chacun de ses mouvements, chacun de ses soupirs, chacun de ses regards. Il leva des yeux emplis d’une tristesse sans fond sur la jeune femme dont les joues avaient de nouveau prises une teinte vermeille :

-Je n’en peux plus de rester là sans dire un mot, à te regarder en rêvassant au jour où je pourrais te prendre dans mes bras non pas comme un simple ami qui en réconforte un autre, mais comme amoureux le ferait. Je ne peux plus attendre… Si quelqu’un d’autre serait venu te mettre le grappin dessus, je ne sais pas ce que j’aurais fait… Ça m’aurait terrassé… Tu comprends?

Elle n’esquissa pas le moindre mouvement mais il sentait que ses paroles se frayaient un chemin à travers son esprit tout déboussolé. Sans un mot, il s’approcha d’elle jusqu’à ce qu’ils ne furent plus qu’à une épaisseur de lèvres l’un de l’autre. D’une main tremblante, il caressa doucement sa joue puis descendit jusqu’à ses lèvres de la couleur d’un pétale de rose. Il murmura sans détours :

-Je peux…?

Il plaqua ses lèvres contre les siennes en un baisé passionné.

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Fleur resta là, assise sur son lit; elle n'avait pas bougée d'un pouce depuis que Fye l'avait embrassée. *Sois Fye vient de m'embrasser avant de partir en vitesse, sois je suis folle,* pensa-t-elle *Peut-être même les deux…* Elle récapitula mentalement ce qui venait de se produire. La jeune femme s'était réveillée, avait vu Fye, avait touché ses lèvres aussi douces que de la soie; ensuite, lui également s'était éveillé, lui avait avoué son amour, l'avait embrassée et était parti comme un écolier (Hj:belle comparaison, non?). Elle était folle. Oui. Follement amoureuse de Fye. Amoureuse, elle, pff. Impossible. Sauf quand elle pensait à ses lèvres; sur ses mains, elles paraissaient si froides, mais sur les siennes… tellement chaudes… et veloutées. Il fallait qu'elle se change les idées. Mais elle ne réussissait pas à réfléchir à autres choses que Fye. Fye. Ce nom sonnait comme en un écho lointain dans son esprit engourdi. Alors, ce qu'elle fit pour se changer l'esprit de ses pensées romantiques, Fleur fit la première chose qui lui vint à en tête: de la chimie! Rien qu'à y penser, elle en avait une migraine. Mais bon, qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour ne plus penser à la personne dont on est éperdument amoureux… La charmante fée se leva, lentement, mais sûrement, alla s'asseoir à son bureau de travail et continua son ouvrage en cours: l'invention d'une nouvelle potion! Elle travailla sur ce nouveau cataplasme une bonne partie de la nuit avant de s'endormir d'un sommeil profond. Fleur était là. Par terre. Des larmes coulaient sur ses joues pâles. Elle pleurait… Elle pleurait la petite fillette qui était étendue de tout son long sur le sol. Puis, tout devint noir. D'un noir opaque, oppressant. Maintenant, elle avait un joli bedon rebondi. Ensuite, le noir total. Après, la jeune fée était avec un charment jeune homme. Menteur fut le premier mot qui lui apparut parfait pour le décrire. D'abord, tout devint translucide; elle ne voyait plus rien… mais elle percevait toujours les sons. Ce ne fut, pour commencer, qu'une lointaine résonance. Mais cette résonance évolua et se transforma en une magnifique voix masculine. Cette voix… Fleur la connaissait, la reconnaissait. C'était cette voix qui lui avait dit de si merveilleux compliments. Mais c'était aussi cette voix qui lui avait menti, qui l'avait quittée, abandonnée… Et encore le noir. Encore et toujours. Et le froid aussi l'envahit. La délicate jeune femme se réveilla en sursaut. Elle inspira et expira profondément pour se calmer. Cela lui prit un moment, mais elle réussi à apaiser son âme tourmenté. Fleur continua de respirer tranquillement. Elle le savait depuis longtemps, elle, que l'amour faisait mal, qu'il blessait. Cet amour, entre elle et Fye, ne pourrait jamais exister, pour son bien à lui, pour leur bien à tous les deux. Fleur eut un rire triste. *L'amour n'existe pas et n'existera jamais…* Il fallait qu'elle lui dise que, lui et elle, ça ne fonctionnera pas… en aucun cas. Quand elle parvenu enfin à se raisonner à aller le lui dire, mais… elle ressentit ses mains qui la touchait et tout son corps frissonna. Fleur ne pourrait jamais aller parler à Fye, pour la simple et bonne raison, que lorsqu'elle serait en face de lui, elle perdrait tous ses moyens. À force de cogiter ainsi, son esprit reprit le dessus et la jeune fée eu droit à une horrible migraine. Elle décida donc d'aller ce chercher de l'acide acétique (Hj: Ha, ah! On sort les grands mots.) dans l'armoire de l'infirmerie. Elle se leva, sortit de sa chambre et se dirigea vers la porte suivante…

Hj: J'ai réussi à ne faire que deux hors jeux en cinq cents mots et quelques poussières…

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